Depuis 2019, j’ai souhaité renforcer l’engagement de l’ULiège dans la voie de la lutte contre les discriminations. Au-delà du respect des obligations légales qui s’imposent à toutes les institutions, les universités ont aussi, à cet égard, une responsabilité sociale : celle de promouvoir, à travers l’enseignement et la recherche dont elles ont la charge, les changements culturels indispensables à l’égalité démocratique visée par nos législations.
Pour ce qui concerne l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes à l’université, en 2020, les femmes restent minoritaires à tous les niveaux de la carrière académique : 28,5% chargées de cours, 29 % professeures, 24% professeures ordinaires. Les femmes sont aussi minoritaires dans les commissions décisionnelles même si on constate une progression depuis 2019.
Attendre que les tendances s’inversent ne semble pas une option pour une université qui ambitionne l’excellence dans tous les domaines : l’enseignement, la recherche, mais aussi ses propres pratiques. Alors, comment faire évoluer le fonctionnement de notre institution ?
Une action affirmative en matière de recrutement, de nomination et de promotion est une nécessité. Différentes mesures ont été prises notamment l’augmentation de la représentativité des femmes au sein des commissions décisionnelles, les doubles listes pour les Docteur·e·s honoris causa, l’institutionnalisation du travail à distance et le monitoring des statistiques.
Mais même si nous sommes convaincus de l’importance de l’égalité des chances pour les femmes et les hommes, nos comportements sont influencés par des biais inconscients de genre qui ont un impact négatif sur les candidatures féminines.
“Etre conscient·e de l’influence des biais permet individuellement et collectivement de procéder à des évaluations plus objectives, où les femmes ont les mêmes chances que les hommes. Seul un recrutement respectueux de l’égalité des chances permet de garantir la qualité de nos recrutements, de trouver la meilleure personne pour un poste défini et de ne pas passer à côté des talents. »
Pour cela, les membres des commissions sont invités à suivre les conseils repris à la page « Evaluer et recruter sans biais de genre » et à visionner cette vidéo :